Départ en :
vacances / abstinence / reconstruction / que sais-je...
Le petit mot de Lee:
Alors voilà pour les vacances j'aurai voulu vous publier tous les beaux articles que j'avais commencé à mettre de côté. Seulement je me suis un peu perdue dernièrement dans ma quête des "culs rouges". La cravache m'a un peu trop entamée la peau, humainement parlant. Et à trop vouloir courir pour partager ce que je pense avoir de bon en moi, j'ai trébuché dans les graviers, écorché toute ma confiance en moi et mon sourire s'est effacé. Quand je suis ainsi blessée, mon médicament indispensable ce sont mes mots, qui une fois n'est pas coutume ont tout bonnement disparus Et je suis restée entremêlée au milieu des galets. Alors j'ai accepté de me laisser emportée par la marée, loin de la côte, loin d'ici. Plus je suis emportée par la mer, plus le sel est douloureux et mes yeux aussi humides que les vagues, mais je sais que je cicatrise. Je profiterais de ce voyage pour aller voir les sirènes, les poissons, les dauphins, et réfléchir à quel moment je me suis perdue en chemin.
Mais promis à la rentrée je reviendrai, peut être avec une nouvelle queue pleine d'écailles, ou encore sur un voilier bien à moi les cheveux au vent, pour retrouver tout ceux qui auront eu la patience de m'attendre sur le sable.
Sirotez un bon verre en pensant à moi au coucher du soleil cet été. Et comme je n'allais pas m'absenter sans vous laisser un petit cadeau, je vous ai écrit quelques Haïkus durant toute cette nuit, espérant que vous prendrez du plaisir à les lire, autant que moi j'ai souffert à les écrire, besoin vital. Poèmes certes court et concis, mais de la taille qui faut pour une poupée toute fracassée. Et rappelez vous, il est préférable les remords au regrets. On à qu'une vie, Carpe Diem ! C'est un ordre ! :)
Le Haïku c'est quoi ?
Le haïku (俳句, haiku), terme créé par le poète Masaoka Shiki(1867-1902), est une forme poétique très codifiée d'origine japonaise et dont la paternité est attribuée au poète Bashô Matsuo(1644-1694). Le haïku tire son origine du tanka (ou waka) de 31 mores (un découpage des sons plus fin que les syllabes) composé d'un hokku de 17 mores et un verset de 14 mores. Basho Matsuo isola les modules et ne conserva que celui de 17 mores, qu'on appelait le hokku ou le haïkaï. Contrairement au waka ou tanka, le haïku n'est pas chanté.
Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses. Encore appelé haïkaï ou hokku (son nom d'origine), ce poème comporte traditionnellement 17 mores en trois segments 5-7-5, et est calligraphié traditionnellement soit sur une seule ligne verticale soit sur trois. En 1891 Masaoka Shiki forge le mot haiku qui est la contraction des deux mots cités précédemment.
Le haïku ne se contente pas de décrire les choses, il nécessite le détachement de l'auteur. Il traduit le plus souvent une sensation. Il est comme une sorte d'instantané. Cela traduit une émotion, un sentiment passager, le haïku ne se travaille pas, il est rapide et concis. Il n'exclut cependant pas l'humour, les figures de style, mais tout cela doit être utilisé avec parcimonie. Il doit pouvoir se lire en une seule respiration et de préférence à voix haute. Il incite à la réflexion. Il est préférable de le lire deux fois afin d'en saisir complètement le sens et la subtilité. C'est au lecteur qu'il revient de se créer sa propre image. Ainsi, le haïku ne doit pas décrire mais évoquer.
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L'été pluvieux vient,
Je regarde loin en arrière,
Mes traces imprimées.
Je résonne à vide,
Me glisse dans une ronde d'enfant,
Que leurs joies m'emplissent.
Douce nostalgie,
Nue à vos pieds, câlinée,
Mon seul réconfort.
Se voiler la face,
Des larmes de vérité,
Ame abandonnée.
Le faux pas de trop,
Trébucher face au bitume,
Sourire écorché.
Partir les mains vides,
Faire sa valise en chemin,
Pour mieux revenir.
Le vagalame sonne,
Sans regrets, pleine de remords,
J'assume et je vie.
Perdre tous ses mots,
Une ancre autour du cou,
Noyade assurée.
Partage passionnel,
Très joyeuses affinités,
Grand soutient moral.
Tendre un mouchoir,
Torrent de larmes qui s'écoule,
Un cœur réchauffé.
Besoin de tendresse,
Deux corps nues qui s'entrelacent.
Suspendre le temps.
Le bruit des lanières,
Dunes rougies et zébrées,
J'écarte les cuisses.
Mon corps enflammé,
Désir incontrôlable,
Baise moi fougueusement.
Soumission totale,
Princesse sublimée, choyée,
Respect du maitre.
Solitude chronique,
Désillusions humaines,
Interdire l'espoir.
Vœux instantané,
L'homme tendre apparait
câlin protecteur.
S'absenter deux mois,
Abstinence insupportable,
Rêver pour survivre.
Laisser le passé,
Accepter le temps présent,
Croire au futur.
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Bonne vacances à tous...
Lee.