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jeudi 13 mars 2014

La belle et la bête (1)



La belle et la bête







Prologue: Voici une petite histoire, que j'ai commencé à écrire il y à quelques mois, prise d'une inspiration soudaine. J'ai déjà une bonne dizaines de chapitres d'écris, et c'est loin d'être terminé. Alors si vous passez régulièrement, que vous prenez la peine de me lire, et que cela vous plait, je vous promet de belles fessées de toutes sortes, à lire et à imaginer. Sur ce je n'en dirais pas plus....

J'espère que vous comprendrez qui est qui. Seule petite info que je vous donne. Le narrateur change au fil des chapitres. Tous les deux chapitres pour être exacte. Un coup c'est une jeune fille nommée Kyara, un coup c'est un homme, que nous appellerons Monsieur pour l'instant. 

Bonne lecture !!! Je croise les doigts... 




**********





Chapitre 1: Jamais deux sans trois…


Narrateur: Kyara




VENDREDI 3 JUILLET

J’entends le piaillement des oiseaux au dehors, je sens la chaleur du soleil sur ma peau qui traverse la fenêtre. J’ouvre un œil et m’étire.  J’ai tellement bien dormi.  Quelle heure est-il ? Onze heures. J’ai bien fait durer ma grasse matinée… Je me demande quel jour on est ? Dimanche… samedi… Je sens tout à coup une bouffée de chaleur m’envahir tout le corps, un vent de panique souffle, je me redresse raide sur mon lit. Nous sommes vendredi…

Je me dépêche, me lève en courant, je m’habille à toute vitesse, avec une petite robe de coton blanche à fleurs rouges s’arrêtant juste au dessous du genou et une paire de chaussure d’été compensée, couleur cerise. 


(Tissu de ma robe)



Je glisse un élastique dans mes cheveux bruns en bataille, je dévale les escaliers, et je déboule en courant dans la cuisine. Ma mère y prépare du café. Je n’ai pas le temps de petit déjeuner, je file en courant jusqu’au lycée. J’y retrouve mes copines la peur au ventre. Du haut de nos 17 ans (moi 18 ans) nous attendons avec impatience les résultats du bac… La boule au ventre... C’est déjà la deuxième fois que je tente de l’avoir. Il faut que je l’ai, mon père ne me le pardonnera jamais si je le rate à nouveau. Il serait capable de me tuer. Que vais-je devenir si je ne l’ai pas...

Midi, la proviseure arrive,  traverse la cour, tout le monde se rue, on joue des coudes, je sue à grosse goutte de par mon inquiétude et cette chaleur étouffante du début de l’été. Je fais la liste des reçus, je ne vois pas mon nom, je souffle un grand coup. J’ai du mal à lire, je cherche encore et encore, quelques élèves lancent des cris de joies, d’autre pleurent, certains partent déjà. Je ne veux pas croire qu’une fois encore je n’ai pas mon bac… Mon ami Capucine m’interrompt les larmes aux yeux en me posant une main sur le bras. Je lui demande :

-          Capucine qu’est-ce qui t’arrive ?
-          Je ne l’ai pas eu, Kyara….
-          Oh …. Je suis désolée lui dit-je mal à l’aise…  Moi je ne trouve pas mon nom lui-répondis-je paniquée. Pourtant je ne peux pas l’avoir raté ? Aide-moi à chercher ! Je suis complètement affolée, telle une girouette.

Capucine m’interromps calmement.
-          Kyara…  Kyara …  Kyara !!!!
-          Oui quoi ?
-          Moi je l’ai vu ton nom… Sur la même liste que moi, me dit-elle tristement…
-          Arrête tu n’es pas drôle…
-          Je ne blague pas Kyara ! Dit-elle en me tirant par le bras….

J’arrive devant ce grand panneau rose, je fais défilé la liste sous mes yeux, deuxième feuille, 12ème ligne mon prénom y est… NA qu’il est écrit : Non admise…  
Je fais volte face, et me mets à courir de toutes mes forces, Capucine hurle mon nom mais je ne veux pas me retourner, j’ai besoin de m’isoler, partir, fuir… Je remonte toute la rue piétonne ; arrivée à la sortie du village essoufflée, je file dans les bois. Je ralentis ma course, et m’enfonce parmi les arbres, le plus loin possible des sentiers. Ma robe se prend dans les herbes et les branches au sol, ce qui fait un bel accro. Cela m’est égal, je tire dessus et avance, comme si j’étais obstinée, que je suivais un but précis, alors qu’en réalité je erre, je m’empêche de réfléchir à la situation, je ne veux pas penser, juste me vider la tête.

Je fini par m’allonger sur un tas d’herbe fraîche à l’ombre. Je n’ai pas envie de pleurer… Je ne suis même pas en colère, je suis un peu comme anesthésiée. D’épuisement et d’angoisse je m’endors….




(arbre sous lequel je me suis allongée)



C’est une pomme de pin tombé de l’arbre sous lequel je me suis allongée qui m’a réveillé. Je me relève, regarde ma montre, trois heures que je dors. Sonnée et barbouillée… Je rentre chez moi à pas lents.

Que vais-je leur dire ?  Je hais mes parents.  Et pas juste comme une adolescente qui se rebellerait, je ne les aime pas, on ne partage rien, on ne se comprend pas, on à des visions de la vie opposées.

Ma mère est gentille seulement, elle est très émotive, pour tout et rien, et de toute façon elle ne se met jamais en opposition avec mon père. Elle est toujours désolée mais n’a jamais rien à dire. Une petite bonne femme, sans avis, sans instruction, faisant la cuisine, petite vendeuse chez le primeur, elle vit dans l’ombre de mon père. Muette. Une carpe. La Carpe avec un grand C !

Mon père… Un bon à rien, colérique, parfois avec la main lourde aussi bien sur la bouteille que sur les gens qui l’entourent. Il ne nous bat pas, mais un mot de travers, un verre de trop, et je finie par terre. Parfois… une ou deux fois dans l’année... C’est un idiot, rustre, égocentriste, incapable de garder un emploi. Un père inexistant sauf pour briser ma vie. J’ai déjà fugué, mais étant mineure jusqu’à mes 21 ans, je me suis toujours fait rattrapée et cela à toujours empiré les choses.

Mais je me suis promis, dès que je  serais libre, je partirais loin… Dans la nature, je traverserais champs, forêt et campagne, et j’irais vivre seule dans mon nid douillet, loin d’eux. Peut être ce soir même…Je me sens mal tout à coup… Je vois la porte de chez moi. Je souffle un grand coup et entre. A peine ai-je entrouvert la porte de la cuisine que j’aperçois mes parents. Impatient mon père se lève et me demande :

-          Alors ?

Comment je le déteste avec son regard autoritaire… Je ne veux pas lui dire, j’ai envie de lui faire payer, je suis en colère, contre la terre entière.  Je lui demande avec affront.

-          Comment sa  alors ?
-          Ton bac ?
-          Ben je l’ai….
Il se met à hurler…
-          Et en plus elle me ment cette petite conne ! Gamine stupide !!!!! Bonne à rien….

Il m’attrape par les cheveux en  hurlant qu’il va me mettre en pension, chez les bonnes sœurs ; je me couvre le visage par anticipation. Il me bouscule, je trébuche et atterrit plat ventre sur le sol de la cuisine, ma mère paralysée pleure, accoudée à la table de la cuisine. Je suis là, étalée de tout mon long, attendant le coup suivant, ou le juron suivant. La douleur du choc résonne dans mes genoux. J’ai mal, je vais avoir des bleus. Mais rien ne viens… Ni coups, ni insultes…

 Tout à coup je sens deux bras qui me hissent fermement sur mes deux pieds. Un  inconnu, se tient debout face à moi. Je ne l’avais même pas aperçu. Ce doit être un homme d’une trentaine d’années, avec de grands yeux bruns et verts, une coupe en brosse et une petite queue de cheval en catogan. Assez séduisant je dois dire, si on oublie qu’une énorme balafre lui déforme la joue gauche.





(Monsieur, l'homme mystérieux...)




-          Monsieur Normand dit-il en s’adressant à mon père. Vous ne pouvez pas jeter votre fille sur le carrelage de cette façon là… La violence ne résoudra rien. Nous en avons parlé, ce qui lui faut c’est un bon tuteur avec des cours personnalisés. Adaptés, qui puisse recadrer cette demoiselle quand c’est nécessaire. Croyez-en mon expérience. Une coupure de contexte lui sera bien plus bénéfique.
-          Oui... oui.  dit-il en grommelant… De toute façon l’accord est conclu…. Je passe à la banque de suite pour vous payer, et dès ce soir, elle se remet au travail.

Je ne sais pas pourquoi je sens que l’on parle de moi. J’époussète mes genoux qui me lancent. J’interviens:
-          De quoi vous parlez ?

Mon père ne me répond pas, m’ignore, enfile sa veste et claque la porte. Je n’y comprends rien.
-          Quelqu’un peut il m’expliquer bordel ?
L’inconnu me répond.
-          Si vous prenez la peine de vous exprimer autrement jeune impertinente, peut être j’aurai la bienveillance de vous répondre…

Quel rigolo avec son langage de bourges. Je reprends exaspérée:
-          Quelqu’un peut il m’expliquer ce qu’il se passe dans cette maison ?
-          S’il vous plait Monsieur. Ajouta-t-il.
-          Sa va c’est bon… répondez moi !
-          Si vous me le demandez poliment.
Je me tourne vers ma mère.
-          Maman ! Réponds-moi…
-          Chérie… Je… Dit-elle entre deux sanglots. 

J’ai envie de l’insulter. Carpe ! Je soupire.

-          Ok très bien. Quelqu’un peut il m’expliquer ce qu’il se passe dans cette maison, s’il vous plait Monsieur ?  dis-je en exagérant.
-          Voilà qui est un peu mieux. Et bien il se trouve que votre père est très en colère que vous ayez échoué une deuxième fois au bac, et ne savait plus quoi faire de vous… Je lui ai donc proposé ayant moi-même une formation de professeur… D’être votre tuteur tout l’été afin qu’en septembre vous entamiez votre rentrée de terminale dans de bonnes conditions, en espérant que la troisième fois sera la bonne.
-          Vous voulez dire que je suis sensée passer tout l’été avec vous ?
-       Monsieur. Me reprit-il une nouvelle fois. C’est exact jeune fille.
-          Mais vous êtes qui d’abord ?
-          Qui êtes-vous Monsieur. Me reprit-il pour ma plus grande exaspération. Je serais votre professeur pour réviser et rattraper votre retard cet été. J’ai rencontré votre père au bar, l’autre soir, et il m’a longuement parlé de vous.

Mon père parler de moi… Je n’en revenais pas… La bonne blague...

-          Mais je ne veux pas ! Dis-je offusquée. Maman non !  Je veux profiter de mes vacances, et je ne repasserai pas mon bac, une troisième fois ! C’est hors de questions !

Je me mis à hoqueter … Ma mère sanglotait et fuyait mon regard en répétant " Ma chérie… Ma chérie… Je suis désolée… C’est pour ton bien… Ma chérie…"

-          Madame Normand, serait-il possible d’emmener votre fille faire sa valise s’il vous plait ? Lui dit mon inconnu en lui glissant un mouchoir dans la main.

Ma mère hocha la tête et monta à l’étage en se mouchant bruyamment.

-          Quelle valise ?? m’égosillais-je paniquée, affolée.
-          Et bien vous venez avec moi cet été. Dans mon manoir. Afin que je puisse revoir votre enseignement.
-          Et mes amies ? Ce n’était pas prévu que je parte… Ah non. C’est mort !
-          Vous les verrez à la rentrée, vos amies.
-          Vous ne m’emmènerez pas de force. Je refuse.
-          Je me suis douté qu’on en arriverait à cette petite difficulté. Mais j’ai un bon argument pour vous…

Il fouilla dans sa poche… Et sortie un petit collier en argent… Pas n’importe lequel,  celui volé à la bijouterie du coin, il y à quelques jours…  Celui que mon petit copain m’a offert…  Qu’il à volé avec ses amis… lors d'un casse... Lui... petit caïd de la ville voisine... Infréquentable... Mais qui fait de moi la coqueluche de toutes les filles du lycée... Je reste sans voix…  Je suis glacée…




(Collier volé)




-          J’ai trouvé cela dans votre chambre…. Je suppose que ni la police ni vos parents ne sont au courant… Je vous offre donc deux possibilités : Où vous refusez de venir sagement avec moi cet été comme vos parents le souhaite et dans ce cas là je me verrai obligé de déposer cet objet au commissariat. Ou vous passez les deux mois d’été à réviser en mon agréable compagnie, à l’issue de quoi je vous rendrai le collier...
-          Vous n’allez pas faire sa.
-          Oh que si…
-          Connard… soufflai-je…
-          Je vous ai entendu jeune fille…

Je montai à l’étage en proie à une rage folle et terrorisée à l’idée qu’il puisse mettre en application sa menace… Ma mère s’était enfermée dans la salle de bain pour pleurer. Je ne savais pas quoi faire…

Allait-il vraiment dénoncer mon Tony… ? Non… ? Mais s’il le faisait ? Tony ne me le pardonnerai jamais… Je serais obligée de quitter la ville… La pire trahison pour lui que de le dénoncer à la police… Mais de là à partir… AHHHHH ! Je mordais de rage dans mon oreille et tapais du poing sur le matelas de mon lit.

 J’avais la rage, il m’avait coincé, ce… ce… Je ne trouvais même pas de mot pour qualifier cet homme, aucune insulte ne me paraissait assez forte. Je me sentais coincée... Comment avait-il su ?  Comment avait il fait pour trouver le collier ? Je n’avais pas d’autre choix, sa allait me coûter mon été entier...  A la première occasion je m’enfuirai... Définitivement ! 

Je bouclai ma valise, ma décision était prise, j'allais attendre quelques jours et fuir une bonne fois pour toute. Disparaître à jamais. Mon père revint avec une grosse enveloppe, pour le tuteur. On me fit monter dans la voiture et nous priment la route, sous les sanglots de ma mère qui ne s’arrêtait plus et me faisait de grands gestes avec son mouchoir. Je l'ignorai. J’étais hébétée de l’étrangeté de la situation, j’avais l’impression d’être dans un horrible cauchemar. Comment une situation pareille avait pu arrivée ? 

Moi dans un manoir pour tout l'été, seule avec cet homme mystérieux ? 


(A suivre...)

Chapitre 2 !


6 commentaires:

  1. Avis, bien sûr subjectif, ce texte est plutôt bien écrit, j'attends la suite petite Lee.
    Steorfan

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    1. Contente que sa vous plaise, la suite est pour bientôt... :)

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  2. la suiiteeeeuh
    dsl si je poste en inconnu pr la 2eme fois

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    1. Suffit de mettre un Prénom, un pseudo ou un surnom à la place... :). La suite arrive très bientôt promis. Mais en même temps que je prépare mes post sur le blog de tout mes chapitres déjà écrits, il faut que je continue d'inventer la suite. :)

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  3. la suite, la suite la suite!!!!!! C'est pas bien de nous mettre l'eau à la bouche comme ça

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    1. J'aime tenir le lecteur en haleine, qui commence à se douter de la suite de l'histoire ... :p C'est en cours de mise en page. Surement ce soir ou demain, le chapitre 2 verra son apparition. Patience ^^

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