La belle et la bête
Notes: Pour le dernier article du mois... voici le 18ème chapitre... Et oui tout de même ça commence à faire, et je suis surprise du nombre de lecteur qui augmente chaque jour et très touchée... Si je m'attendais à ce que autant de personne me lise, moi qui me sens pucelle de ce monde BDSM... J'avoue que je suis surprise... J'aime partager mes récits avec vous... Et rassurez vous même si cette histoire aura forcément une fin qui est déjà plus ou moins élaborée d'ailleurs dans ma petite tête, il reste encore quelques chapitres pour j'espère continuer à vous régaler... Et puis qui c'est peut être qu'après d'autres histoires suivront... Profiter de ce brin de soleil avec Kyara...
La plage à ses côtés me manque, Lee.
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Chapitre 18: Eaux troubles ...
Narrateur: Kyara
Une fois arrivés en ville nous n'avons pas eu trop de difficultés à nous garer, près d'une petite plage de sable et de galets magnifiques, j'étais surexcitée. Il me promit que si on avait le temps on irait peut être à la plage. Derrière cette jolie crique donnant sur la mer, se trouvais des petites ruelles pavées et commerçantes toutes ensoleillées. J'adorais me balader dans ces petites rues resserrées, cela me mettais de très bonne humeur, surtout avec Monsieur qui marchais à mes côtés. A un moment, lorsque Monsieur s'écarta légèrement sur le côté pour laisser passer des piétons qui arrivait à contre-sens sa main effleura la mienne, et une envie monumentale de prendre la sienne dans la mienne me traversa l'esprit. Mais je me reteint, qu'aurait-il dit ?
Après m'être acheté un maillot de bain et un magnifique paréo vert émeraude, j'entrais dans une petite friperie de jupes et hauts colorés, un peu dans le style hippie. Bien assorties je trouvais que certaines pièces était particulièrement jolies. Alors que j'errais dans le fond du magasin assez sombre, je tombai sur une rangée complète de corsets anciens en cuir marron avec des anneaux de cuivre, un peu dans le style steam-punk. Ils étaient magnifiques. Et j'eût un coup de foudre pour un en particulier, légèrement bordeaux, une merveille.... Cousu à la main.... J'avais toujours rêvé d'en porter un comme celui là...
Monsieur arriva à ce moment là, surpris et en même temps un peu rieur. Je mourrais d'envie d'essayer ce fameux corset mais je n'osais pas lui demander de peur qu'il me rabroue; mais à ma grande surprise c'est lui qui m'invita à l'essayer. Je ne me fit pas prier. Et c'est même lui qui me le lassa dans le dos avec une dextérité surprenante. Une fois devant le miroir, je me trouvais magnifique. Malgré mes formes généreuses pour une fois, je me trouvais jolie. Ma poitrine ainsi galbée faisait ressortir ma peau de bébé. Même Monsieur ne fixa pas trop longtemps son regard sur moi, presque gêné. Je jetai un coup d’œil vers l'étiquette qui annonçait le prix... Jamais je ne m'étais acheté un vêtement aussi cher. Il ne valait pas un prix digne des magasins de luxes mais tout de même il valait cher... Je le remis à regret à sa place et fini par opter pour un foulard auburn.
Alors que nous sortions de la boutique Monsieur me demanda d'aller lui acheter le journal au tabac du coin, prétextant une course à faire. Cela me fit ronchonner intérieurement mais je m’exécutait sagement. Quand je le retrouvais, il tenait un sac à la main, dont il ne voulut rien me dire, mystère... J'avais un doute sur la possibilité que ce soit le corset vu dans la boutique précédente...Et en même temps je me refusais à ce faux espoir de peur d'être déçu. Même cette idée qu'il m'avait potentiellement acheté le corset me faisait rêver.. Et je tentais de me convaincre que j'étais sotte de croire cela...
Je lui emboitait le pas et nous nous dirigeâmes vers le restaurant où nous devions rejoindre ses amis pour déjeuner. Ils arrivèrent quasiment tous en même temps que nous. Un couple entre 30 et 45 ans, déjà présent à la soirée que Monsieur avait donné la semaine dernière. Sympathiques et simples, c'étaient des grands voyageurs qui aimaient faire le tour du monde et avait toujours des voyages fabuleux à raconter. Il y avait également Sandra une blonde sulfureuse que je trouvais assez hautaine. Elle était venue avec son frère Romain déjà tous deux présents à la dernière soirée où je les avaient croisés. Il y avait également une jeune femme Marine, la sœur de Sandra que je n'avait encore jamais vu. Ces deux sœurs là ne se ressemblaient d'ailleurs en rien... Nous étions 7 en tout. Sandra s'assit d'un côté de Monsieur et moi de l'autre. Le repas avait plutôt bien commencé jusqu'à ce que je regarde l'attitude langoureuse de Sandra en direction de Monsieur. Elle lui attrapais la main dès qu'elle voulait lui raconter une anecdote ou une blague. Et je me sentais transparente et n'avait pas d'autre choix que de les écouter discuter comme de bon vieux amis qui se connaissent un peu trop bien... D'ailleurs Sandra penchait son immense décolleté juste sous son nez... Ce qui commençais sérieusement à m’énerver...
Mais la cerise sur le gâteau ce fût quand une fois arrivé au dessert le serveur vient poser un immense gâteau devant Sandra, parsemé de bougies. C'était son anniversaire... Et Monsieur lui tendit le petit paquet qu'il trimballait avec lui depuis tout à l'heure... Elle en sortit une magnifique pochette à main argentée et pailletée digne des grandes soirée mondaines... Adieu mon corset... Même si je ne m'étais pas trop fait d'espoir à ce sujet, j'étais déçu, amère... Sandra rayonnais secouant sa main comme en éventail pour exprimer son émotion. De sa voix haut perchée insupportable, elle remercia Monsieur en se jetant à son cou... Et finit d'ouvrir ses autres paquets. Son petit jeux m'agaçait au plus haut point. Et lorsque cette allumeuse hors pair assise en face de moi (Monsieur étant en bout de table) me servit une part de gâteau, l'assiette m'échappa et ma part pleine de crème vient s'écraser sur son décolleté plongeant. Il y eu quelques secondes de silence tandis qu'elle s'agitait dégoutée en minaudant:
- Oh non mon corsage... Oh .. oh mais... oh ... c'est froid ! Oh ... mon dieu... Il y en à plein partout... mon chemisier...
Puis je me mis à me confondre en excuse:
- Je suis désolée l'assiette m'a échappé... Je suis vraiment désolée...
Tout le monde m'interrompit en me disant que ce n'était pas grave, que c'était un accident, et Marine emmena sa sœur ainée nettoyer son corsage aux toilettes. Tandis que Romain était parti chercher une éponge au bar. Le couple d'amis voyageur me rassura et ils reprirent leur conversation animée sur leur dernier séjour en Italie au sujet de la véritable recette des gnocchis. A cet instant le regard de Monsieur croisa le mien, ce qui me glaça un peu car je n'arrivai pas à déterminer si il fronçais les sourcils dubitatif soupçonnant que ce n'était pas une maladresse, où si il les fronçait simplement embêté par la situation. Il faut dire que je n'arrivai pas à determiner moi même si je l'avait fait sciemment ou pas... Je n'avais pas prémédité mon geste, et tout s'était passé si vite... Peut être avait je fait exprès de mal saisir l'assiette, je ne savais pas trop... Et le pire c'est que je n'avais aucun remord... A ce moment Monsieur me dit à voix basse:
- Tu aurais pu faire attention quand même...
- Je suis sincèrement désolée Monsieur dis-je de ma voix la plus innocente qui soit.
- Oui enfin tu n'a surtout pas fait très attention...
Je baissai mes yeux pour l'attendrir.. Alors il me glissa une main sur l'épaule pour me réconforter.
- Bon allez va Caliméro, si c'est un accident, c'est oublié ça peut arriver...
Pile à cet instant Sandra revient, je m'excusai à nouveau, elle me dit que c'était oublié et que bien que son corsage soit désormais trempé, elle avait réussi à ce qu'aucune tâche ne reste. Mes pensées étaient bien loin de ses problèmes de tâches de crème, j’étais resté bloquée sur ce "si" prononcé par Monsieur... "Si c'est un accident"... Sous entendu que ça ne pourrait ne pas l'être...
Après ce repas copieux, le couple de voyageur prit congé en faisant de grandes accolades à tout le monde. Et Sandra, Marine, Romain, Monsieur et moi, nous nous dirigeâmes vers la plage. Monsieur se mit en short et torse nue et nous autres nous avons tous revêtit notre maillot de bain pour nous baigner dans la mer qui était à bonne température. Le sable chaud brûlait sous mes pieds. Mais j'adorais ça. Pour la troisième fois de ma vie, je me baignais dans la mer ravie. Barbotant dans l'eau je sentais les rayons du soleil sur ma peau tout en ne pouvant détacher mon regard du corps de Monsieur. Malgré cette balafre que j'avais repérée sur sa joue depuis la première fois ou nous nous étions vu, sa queue en catogan, son visage ténébreux, et son torse viril le rendait séduisant.
Tout à coup une vive brûlure m'incendia le bras et je sortit de l'eau en hurlant. Comme si un filament m'avais enflammé le bras. Monsieur alors sur sa serviette de bain, tout près, un peu trop près à mon gôut de Sandra, sauta sur ses deux pieds et arriva dans ma direction en courant...
- Kyara, qu'est ce qu'il y a ?
Son visage était inquiet.
- Mon bras ça me brûle... beaucoup ! dis-je en m'agitant... à peine sortie de l'eau.
- Là là calme toi. Laisse moi regarder... C'est une piqure de méduse Kyara rien de plus.
- De méduse ?
A ce moment là Sandra nous rejoint de sa voix toujours aussi nasillarde:
- Ça va , rien de grave au moins ?
- Non c'est juste Kyara qui s'est fait piquer par une méduse.
- Oh pauvre choupinette dit elle contrite comme si j'avais 6 ans.
Elle m'agaçais profondément.
- C'est ça une piqure de méduse ?
J'en avais beaucoup entendu parler mais n'en avait jamais vu ni même effleurée une de ma vie.
Sandra s'écroula de rire en me prenant de haut:
- Tu ne sais pas ce que c'est une méduse ? Ah ah ah... Nan sérieusement ..?
- Si je sais ce que c'est, j'en ai juste jamais vu, ça te pose un problème ? dis-je vexée.
- Heu non... non... Mais bon une méduse quoi...
- Kyara je ne tolérai pas que tu parles comme cela à Sandra est-ce que je suis clair ?
Mon coeur ne fit qu'un bond quand je croisais son regard.
- Oui très clair.. dis-je de la manière la plus neutre qui soit.
- Bon vient je vais te soigner... et te montrer à quoi ça ressemble.
Alors il me prit tout près de lui et m'expliqua enfin à quoi ressemblait ces vilaines méduses... Ma piqûre légère me faisait un mal de chien mais heureusement la douleur s’estompait petit à petit.. Moi qui n'avait vu la plage que trois fois dans ma vie, je trouvais ces petites bêtes là aussi effrayantes que fascinantes... Une fois que je fût rassurée et soignée, je refusais de retourner à l'eau pour ce jour là... Et alors que Monsieur n'avait pas voulu y aller avec moi disant qu'il préférait se reposer plus tôt dans l'après midi, il accepta d'accompagner Sandra, je m'exclamais apeurée et jalouse:
- Mais vous m'avez dit qu'il y avait des méduses ?
- Kyara ne t'en fait pas, c'est une qui à du se perdre c'est rien du tout, regarde le drapeau est vert..
- Faites attention à vous quand même dis je inquiète.
Il sentit que j’étais réellement inquiète même si il ne se doutait pas de la part de jalousie dans tout ça.
Il s'accroupis à ma hauteur:
- Kyara ça ne craint rien ... Je t'assure... si il y avait beaucoup de méduses, le drapeau serait rouge et nous ne pourrions pas nous baigner... Non là où il faut faire le plus attention c'est au méduse que des fois les enfants enterrent sous le sable... Ça c'est dangereux car lorsqu'on marche dessus... ça peux te brûler la plante des pieds... Ne t'en fait pas je ne crains rien promis.. petite princesse...
Il me fit un clin d’œil et courut rejoindre Sandra dans la mer. Même si j'étais touchée de l'attention de Monsieur à mon égard, je réalisai que je détestai définitivement cette blondasse qui lui tournais autour, je mourrais de jalousie... Même si la pilule était très amère à avaler et à reconnaitre...
(A suivre... )